Le Crêt de Chalam

18 Mai 2022 | Randonnée

Une belle et grande randonnée à l’assaut d’un des sommets du Jura, le Crêt de Chalam.

Distance

20 km

Dénivelé

1180 m

Balisage

Jaune

Carte

IGN 3328 OT

La cascade des Etrés

Le départ de cette boucle passant par le Crêt de Chalam se trouve dans la petite ville de Chézery Forens. Sur la gauche, après l’église, un grand parking permet de laisser la voiture toute la journée.

Pour commencer, on traverse la ville en direction de Forens. On suit la D14 pendant quelques centaines de mètres. Un chemin en contrebas de la route permet d’éviter le bitume. On arrive assez vite à un petit hameau. Une route s’engage dans la forêt sur la droite. C’est ici que commence l’ascension du Crêt de Chalam. La route se transforme rapidement en piste et monte régulièrement dans les bois.

Le ruisseau de Forens coule sur ma droite et de nombreux autres descendent de la montagne sur ma gauche pour s’y jeter. La progression est agréable, la température est encore fraîche et les odeurs du sous bois humide m’accompagnent. 

Une feuille plastifiée, agrafée à un arbre, indique la présence de la Cascade des Etrés à proximité. Elle se trouve en dessous du chemin. Pour y descendre, la pente est assez douce, mais le terrain est humide. A peine 200 mètres plus loin, je me retrouve devant cette belle et grande chute d’eau.

La Cascade des Etrés en route pour le Crêt de Chalam

Le Crêt de Chalam

Après avoir pris quelques photos, je remonte vers la piste et poursuit mon chemin vers le Crêt de Chalam. Au croisement, je traverse le ruisseau sur un pont en bois et emprunte une voie privée, où les piétons sont “tolérés”. Elle mène à un chalet, que l’on contourne par la gauche, grâce à un sentier qui serpente dans la forêt.

La pente devient plus raide, d’autant plus que l’on monte tout droit. Un virage à 90° vers la gauche donne un peu de répit dans la montée. Il passe à côté de la ruine d’une habitation, Grand Mannet. En passant au-dessus, on distingue 3 grandes pièces.

Peu après, on arrive sur la crête, toujours en forêt. Le sentier, parfois raide, la suit jusqu’au sommet. Plus on monte, plus les flancs deviennent raides de chaque côté. Heureusement, les arbres cassent un peu cette impression.

Après une petite clairière, on sort complètement de la forêt au lieu dit “Sous le Crêt”. La vue est bien dégagée sur les Alpes. Devant moi se dresse une grosse bosse plutôt impressionnante. Le sommet ne semble pas si facile d’accès!

Mais en s’approchant, on voit le chemin aménagé d’un escalier qui facilite les derniers mètres. Avec ses bancs et ses tables d’orientation, le sommet invite à une belle pause.

Le Crêt de Chalam donne une superbe vue à 360°. Au premier plan vers l’est se dresse la première chaîne des monts du Jura, depuis le Grand Crêt d’Eau jusqu’à la Dôle, en passant par le Crêt de la Neige, le Reculet, le Col de la Faucille. Derrière, les Alpes se dessinent clairement et on peut admirer le Mont Blanc et même distinguer La Meije!

Vers l’ouest s’étend tout le massif vallonné du Jura.

Vue depuis le Crêt de Chalam

La Borne au Lion

Deux chemins permettent de rejoindre la Borne au Lion depuis le Crêt de Chalam. En redescendant à “Sous le Crêt”, un sentier sur la droite descend en pente douce. Depuis le sommet, je continue à suivre la crête. La descente de ce côté est raide et caillouteuse. En cas de pluie, il vaut mieux l’éviter, car cela devient très glissant. On atteint rapidement le Col de l’Encoche.

Ici, je prends sur la droite un sentier qui contourne une nouvelle bosse. Plongeant à nouveau dans la forêt, le sentier en balcon est très agréable. Après une petite descente, il suit le relief, ce qui permet de détendre un peu les jambes après la descente du sommet!

Je retrouve le chemin balisé et poursuit la descente. Je traverse une clairière et une rivière avant d’arriver à la Borne au Lion.

C’est un lieu chargé d’histoire. D’ailleurs un mémorial retrace les événements qui s’y sont passés. La Borne elle-même date de 1613, et marque la frontière entre la Franche Comté (qui appartenait alors à l’Espagne) et le Bugey et Pays de Gex (rattachés au Royaume de France). Les emblèmes de ces deux royaumes sont encore visibles sur les faces Nord et Sud de la borne.

Bien des années plus tard, ce lieu a aussi servi de refuge pour les combattants des Maquis du Haut Jura et de l’Ain.

La Borne au Lion et le Crêt de Chalam au fond

Retour par le Pont du Diable

De la Borne au Lion, on continue la descente par une piste qui mène à quelques chalets. Là, un sentier part dans la forêt. Attention, le balisage à cet endroit est presque inexistant!

Le sentier surplombe un ruisseau et une cascade que l’on peut observer d’en haut. D’abord à flanc de montagne, il s’éloigne progressivement du ruisseau. Bien tracé et bien clair, il est facile à suivre. 

Mais je ne tarde pas à remarquer de nombreux arbres couchés, déracinés, voire même arrachés. Un orage ou une petite tornade ont dû frapper cet endroit il y a peu de temps. Je ne traîne pas dans la zone. La traversée est un peu sportive à cause des arbres tombés sur chemin, mais se fait sans problème.

Un peu plus loin, le sol se fait caillouteux alors que l’on passe sous des barres rocheuses. Ici, c’est visiblement une zone d’éboulements. Le chemin passe sur d’anciennes coulées. Ce n’est pas l’endroit pour faire une pause!

La zone est vite passée et on sort de la combe. Même si je suis encore dans la forêt, la luminosité n’est pas la même. Le soleil arrive maintenant jusqu’à moi. 

Le sentier s’agrandit pour devenir une piste puis rejoint un parking et une route. Je descends ainsi jusqu’à Combet. Il est possible de rentrer directement sur Chézery Forens en continuant tout droit. Mais je bifurque à gauche et emprunte une piste qui descend dans les champs. Je retrouve la forêt et continue de descendre vers la Valserine. Elle apparaît bientôt et, après deux passages rocheux (attention, ça glisse avec l’humidité de la rivière!), on atteint le pont du Diable.

D’ici, le retour vers Chézery Forens se fait tranquillement, sur l’autre rive, en suivant un chemin bien indiqué à travers forêt, champs et hameaux.

Le Pont du Diable, après l'ascension du Crêt de Chalam

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