Le parapente peut se pratiquer (presque) partout. Même s’il est plus souvent associé à la montagne, on peut voler en bord de mer et en plaine. Et chacune de ces destinations offre des vols aux caractéristiques différentes. Alors, au lieu de se demander où faire du parapente en France, il faudrait se demander quel type de vol on cherche!
La montagne, un lieu parfait où faire du parapente en France?
De l’initiation au perfectionnement, tout est possible
Le parapente est né dans les montagnes. C’est là qu’il s’est développé. C’est donc là que l’on trouve le plus de pratiquants. Il faut dire qu’il y a certains avantages à voler en montagne.
Ce qui fait l’attrait du vol en montagne, c’est d’abord la vue. Comment ne pas apprécier de voir les vallées, les alpages, les pics de là haut. C’est une toute autre perspective qui s’offre à nous! Admirer les sommets depuis le fond de la vallée est apaisant, mais les contempler d’en haut change tout.
Quand on décide d’apprendre à voler, se pose évidemment la question: où faire du parapente en France? Et la première réponse, pour débuter, est généralement la montagne. C’est un endroit parfait pour se lancer. Les vallées offrent de nombreux champs aux inclinaisons différentes permettant de progresser dans la technique de gonflage jusqu’à pouvoir faire ses premiers sauts de puce.
Pour les premiers grands vols, les décollages en herbe sont souvent longs et rassurants. De plus, les conditions sont généralement calmes le matin, ce qui permet de progresser tranquillement.
Et on peut varier les plaisirs! Du cross à l’accro, en passant par le soaring ou le vol contemplatif de fin de journée, tout est possible en montagne. En fonction des conditions météo, des sites différents offrent de multiples possibilités.
Mais la plupart des sites ont un élément en commun: ils ont suffisamment de hauteur pour pouvoir enchaîner divers exercices et ainsi progresser dans le pilotage.
La montagne, pas toujours accessible
Bien évidemment, plus le décollage est haut, plus le temps pour l’atteindre est long. D’autant que les routes ne sont pas toujours très larges. Sur certains sites, les rotations peuvent être assez longues. Ce sont généralement les sites qui offrent les vues plus spectaculaires. Et il vaut mieux bien en profiter car on y fait, forcément, moins de vols.
Si en montagne de nombreux sites permettent de s’adapter aux conditions du jour, il faut souvent faire un peu de route pour y accéder. Pour trouver l’endroit parfait, bien orienté ou abrité du vent, il faut parfois changer de vallée et parcourir de nombreux kilomètres.
Dans ce cas, mieux vaut ne pas se tromper dans son analyse météo! C’est sans doute l’un des points les plus compliqué à appréhender en montagne. Le relief influe sur les conditions météo, les vallées pouvant dévier l’orientation des vents et les renforcer, de même que les cols.
Mais surtout, la météo évolue vite en montagne. Les nuages se forment rapidement et un orage peut apparaître en quelques dizaines de minutes. Caché par les sommets, on ne le voit parfois pas arriver. Il faut donc constamment surveiller le ciel et rester attentif à tout changement.
C’est d’autant plus important lorsque l’on part pour un cross. Les conditions changent tellement vite qu’il faut non seulement les surveiller, mais également s’habituer à repérer les possibles terrains d’atterrissage. Car il n’est pas toujours évident, entre les rochers et les forêts, de trouver un terrain!
Le vol en montagne, c’est quoi?
Quand on cherche où faire du parapente en France, dans nos montagnes, il faut avant tout regarder la météo, l’orientation et la force du vent. C’est ce qui va déterminer le choix du ou des sites. Mais il faut aussi bien connaître la région, car certains sites peuvent être protégés ou au contraire très exposés par les reliefs alentour. Dans tous les cas, il faut analyser non seulement la météo et son évolution, mais également comment les conditions vont être influencées par le relief.
Et généralement, le relief a plutôt tendance à accentuer les caractéristiques des conditions. Les vallées renforcent les brises et les versants abrupts accentuent les contrastes. C’est ainsi qu’en montagne, les conditions sont souvent plus fortes. Toutes les réactions sont amplifiées. C’est pour cela que l’on débute par des vols tôt le matin, lorsque le soleil n’a pas encore chauffé, que les thermiques ne se déclenchent pas encore.
Les thermiques, s’ils peuvent être puissants, sont aussi assez facile à détecter. L’observation de la végétation et du relief nous donne de bonnes indications pour les trouver. Ils jalonnent les flancs des montagnes et se mettent en place dès que le soleil chauffe le fond des vallées. Les écarts de température entre la vallée et le sommet peuvent être importants, ce qui rend les thermiques d’autant plus forts.
Voler au bord de la mer
Où faire du parapente en France pour jouer avec le vent?
Seconde destination prisée par les pilotes, les bords de mer offrent d’autres possibilités.
La mer s’étend à perte de vue sous nos pieds. Ce vaste paysage, qui ne semble pas avoir de limite, où ne se dresse aucune barrière à franchir, a quelque chose d’apaisant.
Dire qu’il n’y a pas de relief est faux. Car pour faire du parapente en bord de mer, il faut un relief (falaise, colline, dune). Le vent venant heurter la falaise (ou la dune), il s’élève. C’est ainsi que les pilotes jouent avec lui pour rester en l’air. C’est ce qu’on appelle le vol dynamique.
Lorsqu’il vient de la mer, grande étendue plate, le vent n’est pas perturbé. Il souffle donc de façon régulière en arrivant sur la terre. Mais pour pouvoir maintenir un parapente en l’air, il ne suffit pas d’un petit courant d’air. Le vent doit souffler suffisamment fort.
Il vaut donc mieux maîtriser le décollage et l’atterrissage par vent soutenu! Mais c’est aussi une bonne façon de progresser. Certains sites permettent de décoller et se poser à proximité, et ainsi de renouveler l’opération plusieurs fois. Outre le côté pratique, c’est un excellent entraînement.
Et savoir se poser en haut de falaise est important, car il n’est pas toujours possible de le faire en bas! A marée haute, les plages sont inaccessibles. Il faut donc se méfier et garder une certaine marge de sécurité pour être sûr de pouvoir se poser en haut de la falaise.
Technique de vol en bord de mer
Quand il s’agit de choisir où faire du parapente en France, le bord de mer est un terrain de jeu intéressant.
Le positionnement est un élément essentiel de cette pratique. En effet, s’il y a moins de relief, il faut savoir analyser la falaise parfaitement. Car un mauvais positionnement peut s’avérer dangereux.
En effet, les changements d’orientation de falaises, des avancées ou des rochers peuvent modifier l’écoulement du vent et provoquer des turbulences. Or pour tenir en vol dynamique, il faut être assez proche du relief. Il faut donc bien analyser le terrain et savoir maîtriser sa voile.
De plus, un placement hasardeux peut raccourcir le vol. Sorti du flux d’air, le parapente ne tient plus. Il faut soit retrouver rapidement de quoi remonter au niveau de la falaise, soit envisager de se poser en bas. Sur certains sites, le dénivelé n’est pas très important et permet de revenir rapidement au décollage à pied. Sur d’autres, cela peut signifier la fin du vol. Et, encore une fois, cela n’est possible qu’à marée basse!
Autre intérêt de faire du parapente en bord de mer, la maîtrise du parapente dans le vent. Ici, le vent est certes régulier, mais il est souvent plus fort qu’en montagne. En montagne, il est généralement possible d’attendre la fin d’un cycle ou de se mettre en bas du décollage pour gonfler avec un vent plus faible. Sur une falaise, en bord de mer, ce n’est pas le cas.
On apprend ainsi assez vite à gérer le vent, gonfler dans du vent soutenu et se poser dans les mêmes conditions.
Voir les conditions évoluer
L’avantage du vol en bord de mer, c’est que l’on peut anticiper facilement l’évolution des conditions.
D’une part, il est plus facile de voir se développer les nuages sans relief pour les masquer. On peut ainsi surveiller les développements nuageux et voir venir un orage de loin. Observer les nuages, la façon dont ils se déplacent et changent donne de précieux renseignements sur le temps qu’il va faire dans les prochaines heures. C’est ainsi que l’on peut anticiper l’arrivée d’un front, par exemple.
D’autre part, avec un peu d’entraînement, on apprend rapidement à décrypter les signes annonciateurs d’un changement de conditions. De nombreux indices permettent d’anticiper un renforcement du vent.
La mer est en cela un allié. On peut lire à sa surface la force du vent. Si cela peut paraître difficile pour un œil non averti, avec un peu d’expérience, cela devient plus évident. Lorsque les moutons se forment au loin, il faut s’attendre à l’arrivée d’un vent plus puissant. De même, l’orientation des vagues nous renseigne sur la direction du vent.
Autre allié incontournable du pilote, les oiseaux! En montagne, les rapaces nous indiquent l’emplacement des thermiques, en bord de mer, les mouettes fournissent des renseignements sur la force du vent. Les mouettes sont des oiseaux paresseux, elles se laissent porter par le vent. Plus elles volent haut et loin sur la mer, plus le vent est fort.
La plaine, un espace ouvert où faire du parapente en France
De multiples possibilités
En France, nous avons la chance d’avoir tous les types de paysages. Et chacun d’eux se prête à la pratique du parapente. La plaine ne fait pas exception. Faire du parapente en plaine est moins connu du grand public, mais c’est une expérience unique. En plus, la plaine offre un grand nombre de possibilités.
En fait, en plaine, tout est possible. Il n’y a pas de limite à l’inverse de la montagne ou du bord de mer. Ici, tout est ouvert. On peut rayonner à 360° à partir d’un point. Tout dépend de l’orientation du vent. Il déterminera la direction que l’on prendra après avoir décollé.
Les choses semblent plus faciles en plaine. Les décollages sont facilement accessibles et il n’est pas nécessaire de prévoir une solution pour récupérer sa voiture, comme en montagne. Les décollages sont situés soit sur de petites collines soit dans des champs (et on décolle à l’aide d’un treuil).
De la même façon, la plaine regorge d’endroits où il est possible de se poser. Les champs sont généralement situés à proximité de routes, ce qui facilite le retour ou la récup.
En vol, les obstacles qui se présentent, tels une grande ville ou un espace aérien interdit, peuvent être contournés sans risquer de se retrouver sous le vent ou dans des conditions turbulentes.
Les vols de plaine, des vols techniques
Il ne faut cependant pas en déduire que les vols de plaine sont plus faciles. S’ils sont plus accessibles, ils sont aussi plus techniques.
Le décollage est généralement assez bas. Sur une colline, il ne permet pas l’erreur. Il faut décoller au bon moment pour rester en l’air. Faute de quoi, il faudra remonter et retenter sa chance. Mais il faudra sans doute également attendre le cycle thermique suivant.
Le décollage au treuil, quant à lui, est très technique. Il suppose de bien maîtriser le gonflage de la voile et de s’habituer à la traction du câble. C’est tout un ensemble de sensations et de gestes à apprendre pour réussir à décoller en sécurité.
En plaine, on exploite au maximum les thermiques pour rester en l’air. On ne peut en effet pas compter sur le soulèvement du vent rencontrant un obstacle, comme en montagne. De fait, si l’on manque le cycle thermique, il n’y a pas de relief à proximité pour patienter. Il faut donc apprendre à exploiter la moindre bulle. Même si l’ascendance est juste suffisante pour ne pas descendre, il faut saisir l’occasion! Le placement dans la masse d’air est donc primordial. Le pilotage est bien plus fin. Car l’erreur se paie cher!
De plus, il faut apprendre à repérer les thermiques, les zones qui pourraient en déclencher et les analyser avec les conditions météo pour en deviner l’inclinaison. Si les nuages facilitent le repérage et le cheminement, les “jours bleus” rendent le vol plus technique.
La plaine, théâtre des grands cross
Le fait est que les plus grandes distances en cross ont été réalisées lors de vols en plaine. Lorsque les conditions sont bonnes, il y a moins d’obstacles à la réalisation de tels vols.
En effet, le relief ne vient pas influencer le vent et les conditions. Il n’est pas nécessaire d’éviter des zones dangereuses car elles seraient situées sous le vent. Il faut savoir analyser le sol et le ciel pour définir un cheminement.
L’utilisation d’un GPS s’avère toutefois indispensable. Les zones de restrictions de l’espace aérien ne sont pas visibles. Certaines peuvent être repérées sur les cartes avant le départ. Mais, dès lors que l’on envisage un parcours plus long, il vaut mieux les avoir sur les instruments. Cela permet de les matérialiser pendant le vol et ainsi de les éviter.
Avec un sol plus ou moins plat, les contrastes de chaleur sont également moins importants. De ce fait, les thermiques sont moins violents que ceux que l’on peut trouver en montagne. Les conditions de vol sont ainsi moins difficiles. Le pilote peut plus facilement se concentrer sur sa trajectoire et la précision de son pilotage.
Tous ces détails mis bout à bout font de la plaine un excellent terrain de jeu pour les pilotes désirant parcourir des kilomètres.
Le parapente est un sport qui peut se pratiquer de différentes manières. Il existe plusieurs types de vols, que l’on pratique dans différents environnements. Par chance, la France possède de beaux massifs montagneux qui permettent de découvrir le parapente et d’évoluer au milieu des sommets, des côtes aux falaises impressionnantes qui invitent à la contemplation en vol, et de grandes plaines qui ne demandent qu’à être traversées. Il suffit de choisir où faire du parapente en France!
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